Le polo. Il existe un continuum sur lequel se situent tous les manteaux, voire tous les vêtements, avec à une extrémité le style formel et à l'autre l'exubérance. Cette théorie, encore balbutiante, pourrait d'ailleurs comporter plusieurs axes, puisqu'un manteau peut sans doute être à la fois formel et extravagant. Quoi qu'il en soit, le polo présenté ici est résolument extravagant.
Elle possède une manche semi-raglan, qui rappelle les manches fendues et rapportées si particulières des très anciens polos — la couture caractéristique descendant le long du flanc du bras — mais apporte également confort et aisance.
Il possède également de très grandes poches plaquées qui, réalisées dans un tissu aussi épais que celui présenté ici, semblent avoir autant de poids que certains autres vêtements pris dans leur intégralité.
Et il ne comporte que deux boutons, un supplément optionnel en réalité, en hommage aux traditions des vestes de polo d'il y a plus d'un siècle, lorsque l'usage courant consistait à les enfiler et à les retirer furtivement lors de véritables parties de polo, et que ces vestes étaient donc davantage considérées comme des peignoirs d'extérieur — le laissez-passer n'a jamais été aussi permis — que comme des vêtements d'extérieur ordinaires.
La patte de boutonnage est doublée à mi-hauteur dans le dos d'un satin lisse et fluide, coupé d'une seule pièce. Cela facilite l'enfilage et le retrait du manteau, car le tissu extérieur peut frotter. Les manches sont également doublées du même tissu.