Mais avant tout, il s'agit d'un manteau imposant, lourd et extrêmement chaud, conçu pour affronter tout l'hiver. Il possède un grand col et sa longueur est suffisante pour recouvrir une veste de costume.
Le caban possède ce que l'on appelle, du moins dans le milieu de la confection de l'est et du nord-est londonien, un col Ulster. Sa coupe lui permet d'être aussi à l'aise debout, effleurant le cou sur les côtés et dans le dos, qu'assis ; mais même alors, il reste fier, jamais creux, ni plat, ni d'aucune manière effacé.
Le caban possède six boutons sur le devant, disposés en trois paires, plus deux petits boutons dissimulés sous le col. Ces derniers permettent de fermer le manteau jusqu'au cou, offrant ainsi une protection efficace contre les intempéries les plus rudes.
Les boutons du caban sont de gros boutons en corne massive, de couleur sombre et au fini mat, et chacun est légèrement différent. Ils sont, à cet égard, comme des flocons de neige en alpha-kératine : telle est la beauté d’un produit en matière naturelle de haute qualité, plutôt qu’une réplique en plastique, par exemple.
Ce caban possède deux poches de chaque côté, conçues pour un confort optimal. Les poches plaquées, de par leurs dimensions imposantes, sont les plus visibles. Elles sont renforcées de chaque côté par des points d'arrêt, comme tous les points de tension du caban.
Moins visibles sont les poches « chaudes », intégrées à la couture du corps. Elles sont partiellement dissimulées dans les poches plaquées mentionnées précédemment. De cette façon, elles occupent une position plus basse sur le corps, rendant le simple fait de reposer ses mains fatiguées ou d'y glisser des boissons fraîches parmi les gestes les plus agréables qui soient.
Le manteau présente des demi-poignets aux extrémités des manches. Clin d'œil à la tradition, ces demi-poignets, plus courants sur les uniformes et les vêtements d'extérieur formels, sont plus sobres que les larges poignets d'antan et n'ont d'autre utilité que d'apporter une touche d'élégance.
Ce caban possède une manche innovante. D'une seule pièce, sa coupe allie l'élégance et le style classique d'une manche rapportée à l'avant, tout en offrant la fluidité et le confort d'une manche raglan à l'arrière. Il en résulte une épaule d'une grande douceur, qui épouse naturellement les formes du corps.
À l'intérieur, le caban possède une poche poitrine sur le côté gauche. Pratique. Mais surtout, l'intérieur du manteau est doublé d'une couche supplémentaire de tissu extérieur ; ainsi, une fois fermé, ce sont quatre épaisseurs de tissu épais qui protègent la poitrine des intempéries.
Le caban est doublé jusqu'à mi-hauteur du dos d'un satin lisse et fluide, coupé d'une seule pièce. Cette doublure facilite l'enfilage et le retrait du caban, car le tissu extérieur peut frotter. Les manches sont également doublées du même tissu.
Ce tissu en laine fondue est une réplique d'un drap tissé il y a plus d'un demi-siècle par la même usine, dans les mêmes locaux, pour l'armée britannique. Il est certes lourd, mais d'une fluidité et d'un tombé exceptionnels. Le fil utilisé pour sa confection – de laine de mouton britannique – est un fil peigné, ce qui lui confère un lustre supérieur à la normale.